Paroisse
St-Jean-Baptiste

Érigée :
Fermée :
Population (2019) :
Familles (2019) :
1948
2019
210
100




Situé à 20 kilomètres de Kedgwick et à 45 kilomètres de Campbellton, le village de Saint-Jean-Baptiste de Restigouche est reconnu comme le plus élevé de la province du Nouveau-Brunswick, soit 1 210 pieds d'altitude au-dessus du niveau de la mer.

Le premier nom donné à Saint-Jean-Baptiste est celui d'Olivier Siding, car M. Olivier Guérette est le premier contracteur à assurer le sciage du bois par le moulin de la Compagnie Sydney Lumber. Ce moulin brûle en 1923. Le nom de Saint-Jean-Baptiste, vient plus tard du Père Jean-Baptiste Thibault, curé de Kedgwick, qui dessert la paroisse de Olivier Siding.

Le chemin de fer a un rôle important à jouer au début de la colonisation et c'est à peu près le seul moyen pour les gens de se déplacer. Commencé en août 1898, simultanément à Campbellton et à Saint-Léonard, le chemin de fer International atteint Millville dans Adam's Gulch en 1907. En septembre 1910, le train circule pour la première fois dans la région, soit entre Campbellton et Saint-Léonard.

Le 18 juillet 1907, le Père Arthur Melanson, fondateur de Saint-Quentin, (1910) et de Kedgwick (1910), futur archevêque de Moncton est nommé curé de Balmoral avec mission de s'occuper des chantiers de la Restigouche et des ouvriers construisant la voie ferrée. Il nous raconte lui-même son ministère :

« Tant que dura la construction du chemin de fer, le missionnaire visitait régulièrement et chaque mois ces rudes travailleurs armés du pic et de la pelle. Il y eut des messes célébrées, pour eux, tout le long de la voie ferrée, sous des tentes, sur des marche-pieds d'un 'store-car', au milieu des souches, partout. »

Le 20 juillet 1908, sur le territoire de Saint-Jean-Baptiste, le Père Melanson nouvellement ordonné, jeune missionnaire, sur la voie d'un chemin de fer en construction célèbre l'eucharistie. Rien d'éclatant!... En pleine forêt, deux troncs d'arbres réunis, quelques planches brutes entourées de quelques sapins, tel est l'humble décor de cet autel improvisé. Ce qui touche davantage, c'est la vue de cette foule de courageux ouvriers agenouillés sur la terre nue, dans l'attitude d'une foi digne de nos premiers chrétiens.

Dans son sermon, le missionnaire faisait part de sa prière à la divine Providence : « Tout à l'heure, pendant que je tenais la Sainte Hostie au-dessus de nos têtes, sous ce ciel si beau et si pur, en présence de cette forêt vierge, témoins inconscients de cette sublime cérémonie de la consécration, je demandais à Dieu de l'Eucharistie d'exaucer les prières du dernier de ses apôtres et de faire surgir, partout le long de cette voie ferrée, des paroisses grandes et prospères où son saint Nom serait béni, aimé et honoré; puisse-t-il un jour, faire retentir tous les bois de cette immense forêt de son joyeux de nos cloches catholiques ». (Le Père Melanson, dans « Retour à la terre », p. 130.)

En 1928, on entreprend la construction d'une chapelle et c'est le Père Jean-Baptiste Thibault, curé de Kedgwick, qui dessert les fidèles de la mission. C'est en 1942 que cette chapelle est agrandie et devient l'église actuelle.

Le 29 mai 1934 une catastrophe ébranle le village et ne laisse que maisons brûlées ou noircies et des gens découragés. En effet, un feu de forêt rase presque tout le village. Les habitants sont réfugiés dans la chapelle. Le feu de propage très rapidement à travers tout le village. Toutefois, la chapelle est épargnée par les flammes. Plus de 18 maisons sont détruites et plusieurs autres endommagées.

Avant le feu, les enfants vont à l'école dans la sacristie. Ce n'est qu'en 1935-1936 qu'on bâtit l'école actuelle. Winnie et Patricia Branch sont les premières institutrices. Malheureusement cette école est détruite par le feu en septembre 1944.

L'année 1948 est sans contredit la plus importante de l'histoire du village. C'est en effet cette année-là que la Mission Saint-Olivier devient la paroisse Saint-Jean-Baptiste. On lui attribue ce nom en mémoire de Père Jean-Baptiste Thibault, curé de Kedgwick qui dessert la paroisse durant quelques années. L'évêque du diocèse d'Edmundston, Mgr Marie-Antoine Roy reconnaît la paroisse comme telle et lui attribue un prêtre en la personne du Père Camille Côté qui est le premier résident.

C'est au Père Côté que revient la construction du presbytère actuel. Le Père Armand Labrie le remplace en 1950 et il voit à la construction d'une magnifique salle paroissiale en 1956. Le Père Arthur Rossignol le remplace et voit à organiser un Centre récréatif dans la salle paroissiale et met sur pied une Caisse Populaire.

Quinze personnes de la paroisse se regroupent le 12 avril 1960 pour former la Caisse Populaire. Les gérantes qui se dévouent généreusement sont : Mme Claudette Babineau, Mme Marguerite Léonard, Mme Roland Fournier, Mme Denise Poirier, Mme Claudette Gaudet et Mlle Colette Coulombe.

À la fin d'août 1968, les paroissiens sont heureux d'accueillir deux religieuses de la Congrégation Notre-Dame de Montréal. Il s'agit de Sr Gertrude Gingras et de Sr Marguerite Beaulieu. Cette dernière enseigne au primaire alors que Sr Gingras donnes des cours aux adultes et des charge de la chorale. Au mois de septembre 1969, elle convertit la sacristie en « Accueil Marguerite Bourgeoys » où elle amasse vêtements et chaussures, etc. pour aider aux plus défavorisés de la paroisse.

D'autres religieuses succèdent à ces premières durant plusieurs années à la paroisse et quittent définitivement en 1988.

Le Père Raymond Melanson, c.j.m., curé de la paroisse de 1977 à 1987 part pour la Nouvelle-Écosse. C'est alors que Sr Albertine Cormier de la Congrégation des Filles de Marie de l'Assomption reçoit de Mgr Gérard Dionne le mandat d'administrer la paroisse. Elle devient responsable de la pastorale et le Père Armand Plourde de Kedgwick est nommé desservant.

Voici en résumé la liste des curés, vicaires et religieuses responsables qui se succèdent à partir des débuts jusqu'à nos jours :

jan. 1938-juil. 1941 :
juil. 1941-fév. 1947 :
fév. 1947-juin 1947 :
juin 1947-sept. 1947 :
sept. 1947-mars 1948 :
le 2 mai 1948 :
mai 1948-août 1950 :
oct. 1950-juil. 1958 :
août 1958-juil. 1965 :
août 1965-fév. 1970 :
juil. 1970-avr. 1972 :
mai-juil. 1972 :
août 1972-nov. 1977 :
déc. 1977-sept. 1987 :
oct. 1987-juin 1991 :

déc. 1991-juin 1992 :

juil. 1992-oct. 1992 :

oct. 1992-août 1994 :

1994-1996 :

1996-1997 :
1997-1998 :
1998-1999 :
1999-2002 :
2002-2007 :
2007-2018 :
2018-2019 :
P. Jean-Baptiste Thibault, curé, et P. Camille Leclerc, vicaire
P. Narcisse Gagnon, curé, et P. Camille Leclerc, vicaire
P. Étienne Dubé, curé, et P. Camille Leclerc, vicaire
P. E. Lavoie, curé, et P. C. Levesque, vicaire
P. Camille Leclerc, curé, et P. C. Levesque, vicaire
Installation du premier curé de la paroisse
P. Camille Côté
P. Armand Labrie
P. Arthur Rossignol
P. Jacques Gauvreau
P. Enoïl Thériault
P. Jacques Gauvreau
P. Moïse Arsenault, c.j.m.
P. Raymond Melanson, c.j.m.
Sr Albertine Cormier, f.m.a., responsable de la pastorale
   P. Armand Plourde, curé de Kedgwick, desservant
P. Jacques Gauvreau, desservant,
   Sr Albertine Cormier, f.m.a., responsable
P. Gabriel Friolet, c.j.m., desservant,
   Sr Mérilda Légère, f.m.a., responsable
P. Gabriel Friolet, c.j.m., desservant,
   Sr Gilberte Cormier, f.m.a., responsable
P. Gabriel Friolet, c.j.m., desservant,
   Sr Alberte Gallant, f.m.a., responsable
P. Pierre Thibodeau, célébrant, Sr Alberte Gallant, f.m.a., responsable
Mme Carole Paquet, administratrice
P. Yvon Ouellet, célébrant, Sr Viola Côté, f.m.a., responsable
Équipe de pastorale paroissiale (P. Eymard Duguay, c.j.m., modérateur)
Équipe de pastorale paroissiale (P. Ivan Thériault, modérateur)
Équipe de pastorale paroissiale (P. Ernest Dumaresq, c.j.m., modérateur)
Équipe d'animation pastorale (P. Ernest Dumaresq, c.j.m., modérateur)

Référence : Livre-souvenir à l'occasion du 50e anniversaire de la fondation du diocèse d'Edmundston publié par la Revue de la Société Historique du Madawaska (vol. XXIII, numéros 1, 2, 3 et 4), 1995.

Photo : Contribution